DAY 4 : LA COURSE ET LA PLUIE !

Ce matin, Asanka se rend de très bonne heure, vers 7h, à un endroit précis de la ville, où de nombreuses personnes attendent pour du travail. Il y passe presque 2 heures, la pluie interrompant les discussions. De plus, l’école étant trop éloignée, aucun transport en commun ne s’y rendant, et la majorité des gens n’ayant pas de véhicule, c’est une tache compliquée de trouver quelqu’un… Il réussit finalement à trouver un nouvel Helper pour remplacer celui de la veille qui ne vient pas aujourd’hui. Nous avions aussi prévu un worker supplémentaire, mais voilà deux jours qu’il annule… Il n’y a pas de promesse d’embauche, pas de contrat de travail, il faut donc faire avec les aléas… Ce qui n’est pas chose simple…
A 9h30, Asanka passe me chercher et nous filons au magasin dans lequel nous avons quasiment tout acheté. Nous devons récupérer la fin de nos achats, et se faire rembourser une partie que nous avions annulée car non nécessaire. Lorsque nous y arrivons, le patron n’est pas là. Nous filons dans un deuxième magasin pour acheter 2 toilettes (turcs), et du carrelage. Nous choisissons les articles, mais ils ne seront pas disponibles aujourd’hui. Nous ne pouvons pas attendre, les travaux ont déjà commencé. Le téléphone sonne, encore. Asanka gère les aléas du recrutement des travailleurs. Toutes les 3 minutes, il appelle quelqu’un, ou quelqu’un l’appelle. Nous filons dans le magasin voisin. Tout est disponible de suite. Nous choisissons donc dans les premiers prix du carrelage pour les murs (ce sera blanc), du carrelage pour le sol (ce sera gris car moins salissant), et 2 toilettes (blanc cassé). Moi qui ai toujours voulu choisir du carrelage pour de la décoration, je ne me serais jamais doutée que la première fois serait pour les toilettes d’une école au Sri Lanka !
Nous faisons préparer les colis. Le gérant, qui est touché par le projet, nous fait un prix. Nous nous disons aurevoir, Asanka est déjà dehors à parler avec le tuk tuk qui va transporter nos achats. Je passe mon temps à courir derrière lui, tout en n’oubliant pas de noter méticuleusement les moindres dépenses dans mon petit carnet. Pendant que le tuk tuk récupère le carrelage et les toilettes, nous retournons au premier magasin, le téléphone sonne encore. Nous arrivons et récupérons nos achats. Le tuk tuk chargé du carrelage et des toilettes arrive à son tour. Nous attachons des tuyaux et des barres métalliques sur le toit. Puis nous filons à l’école, il est midi passé, et nous devons acheter de quoi manger aux travailleurs tous les jours. La veille, non loin de l’école, nous avons réservé des Rice and Curry pour aujourd’hui. En arrivant, la boutique est fermée, et l’heure tourne ! Par chance, la boutique voisine vient tout juste d’en cuisiner. Nous repartons à l’école, il est 13 heures. Le mur est fini de monter, il faut maintenant y faire les marches. Nous prenons une vingtaine de minutes pour manger. N’ayant pas vraiment eu le choix du restaurateur pour aujourd’hui, j’ai pris comme tout le monde… et je ne peux en manger qu’un quart à peine ! ça piiiiiiique !!! Au feu !!!
Nous restons encore un moment avec Asanka et discutons avec le Principal. Nous devons trouver du bois pour les marches de l’escalier. Mais nous ne pouvons pas refaire un aller-retour à Galles juste pour ça, l’idéal serait d’en récupérer chez les voisins les moines, pour pouvoir terminer l’escalier ce soir. Nous en trouvons finalement sous un des préaux de l’école. Nous devons aussi prendre les mesures d’une porte de sanitaire que nous devons changer. Nous avons tout ce qu’il nous faut, nous pouvons partir pendant que l’escalier se finit. Mais le temps se couvre, et devient noir. 1 goutte, 2 gouttes, 3 gouttes, et une grosse averse ! En quelques secondes, l’eau se met à couler de partout. C’est une école en terrasses, et je comprends tout de suite pourquoi cet escalier doit être construit. Il ne pleut plus mais l’eau ne s’arrête pas de couler, rendant le terrain très glissant et dangereux pour les enfants. Continuer l’escalier est impossible pour le moment. L’équipe préfère commencer le chantier des toilettes pour ne pas perdre de temps. Malheureusement, une grosse tempête nous tombe dessus un peu plus tard, obligeant l’arrêt des travaux. La fin d’après-midi est donc libre pour tout le monde. Il est maintenant 20h, Asanka vient de partir en recrutement pour doubler les effectifs de la prochaine journée de travail, car nous souhaitons avoir terminer le chantier demain soir. Nous verrons si la météo le permettra…



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